Le Comité Inter-Universitaire des étudiants en Médecine (CIUM) a analysé la publication des quotas INAMI parue au moniteur belge en date du 28 mai 2019.
Pour rappel, le nombre d’INAMI à accorder à la future promotion rentrant en cours de cursus en septembre prochain (et terminant en juin 2025) doit être fixée à l’avance. Également et ce à partir de l’année passée, les quotas INAMI sont détaillés avant et après ajustement du aux phénomènes de lissage négatif (diminution des INAMI pour rembourser les candidats excédentaires des cohortes précédentes) en Fédération Wallonie Bruxelles et lissage positif (augmentation des INAMI selon le besoin) en Flandre.
Ainsi, le CIUM veut attirer l’attention des étudiants en médecine, professionnels de la santé et le grand public sur deux observations essentielles de ce document important.
Même si avant ajustement, la répartition des quotas (585 FR et 860 NL) respecte la subdivision 40% francophones – 60% flamands (chiffre défavorable aux francophones à cause de la pénurie de médecins du côté sud de la frontière linguistique), les chiffres après ajustement nous interpellent particulièrement : en 2025, à peine 1 médecin sur 3 sera issu d’une faculté de médecine francophone.
Le lissage négatif, d’application en communauté française de Belgique pendant une période de 15 ans à partir de l’année 2024, laisse les étudiants francophones actuellement en train de terminer leur première année de médecine dans une incertitude paralysante concernant leur avenir : en effet, par rapport aux INAMI disponibles, le double de candidats a réussi l’épreuve d’entrée. Si le lissage négatif reste d’application et en l’absence de geste politique, de nombreux étudiants vont devoir faire face à une sélection supplémentaire en fin de sixième année, laissant sur le carreau plusieurs centaines de médecins qui n’obtiendront pas de numéros INAMI.
La situation du dossier INAMI et celle de l’efficacité du système de soins de santé du côté francophone risquent de rester non résolues pendant une période non négligeable à cause des résultats très polarisés des élections fédérales. Nous demandons aux acteurs politiques et académiques responsable de prévoir des mesures le plus tôt possible pour clarifier la situation de ces étudiants.
Pour le CIUM,
Giovanni BRIGANTI, Président
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